Stéphane AbécassisLes univers 3D, même s’ils ne sont pas persistants, sont de plus en plus utilisés dans le cadre d’une communication à destination des jeunes. Le groupe Studyrama-Vocatis, par exemple, organise du 1er juin au 30 septembre le premier salon virtuel d’orientation destiné aux étudiants et bacheliers. Stéphane Abécassis, directeur Communication & Marketing du groupe Studyrama, nous explique les raisons de cette expérience virtuelle.

Pourquoi avoir décidé de mettre en place un salon virtuel ?

« Le marché dans lequel nous évoluons, celui de l’orientation scolaire des jeunes, est un marché très concurrentiel. De nombreux acteurs publics comme privés organisent de multiples salons dédiés à l’orientation à travers toute la France. Notre idée, avec l’utilisation de la 3D et du numérique, est d’être novateur, de nous démarquer de nos concurrents. »

Pensez-vous que votre public y soit sensible ?

« Notre cible, ce sont les jeunes de 15 à 24 ans. Or cette population consomme le plus souvent de l’information multimédia. Ce qui ne signifie pas qu’ils se désintéressent du reste… Mais ils connaissent parfaitement ce type de support numérique très interactif. Leur proposer un salon virtuel en 3D sur Internet a donc toutes les chances d’emporter leur adhésion. »

Est-ce à dire que les salons physiques pourraient être remplacés par des salons virtuels ?

« Non, rien ne remplacera le contact physique entre le lycéen, ses parents et le responsable de la formation envisagée ou le représentant de l’établissement choisi. Chaque année, notre groupe organise plus de 60 salons physiques en France. Notre idée n’est pas de les remplacer par des salons virtuels ! En revanche, les salons virtuels peuvent apporter un complément intéressant aux manifestations réelles. Les jeunes pourront s’y rendre quand ils veulent, sans contrainte de temps ni déplacement, pour y télécharger de la documentation, regarder des vidéos, poser des questions... Et le 6 juillet, jour des résultats du bac, ils pourront rencontrer en direct les responsables des écoles présentes sur le salon via des tchat textes ou vidéo. »

Quel est l’intérêt de proposer à vos clients ce type de support ?

« Pour nos clients, le salon virtuel offre la possibilité de mettre à la disposition des jeunes toutes les informations qu’ils souhaitent (pdf, vidéo, images, lien web…) avec la possibilité de les mettre très facilement à jour. Et surtout, la notion de retour sur investissement pourra être évaluée de façon très nette en termes de contacts générés. Enfin, pour les écoles, participer à ce type de manifestation renvoie à leur cible une image dynamique et innovatrice. »

Vous êtes-vous fixé des objectifs en termes de commercialisation des stands et de fréquentation ?

Salon virtuel studyrama« L’an passé nous avions mis en place un salon sur Internet, mais il n’était pas en 3D. Il s’agissait de différentes ressources par école que les visiteurs pouvaient consulter. Avec le passage au salon virtuel cette année, nous avons doublé le nombre d’exposants (plus d’une trentaine à ce jour) et triplé le chiffre d’affaires. En termes de fréquentation nous n’avons pas d’objectif particulier. Mais imaginons que 1% seulement des 6 millions de visiteurs de Studyrama.com attendus le 6 juillet se connectent au salon virtuel… C’est énorme. Notre vrai objectif est de générer pour nos clients le plus de contacts qualifiés possible. »

Il est souvent dit qu’un événement le virtuel coûte moins cher qu’un événement réel. Est-ce les cas ?

« Mettre en place un salon virtuel en 3D représente un réel investissement. Même si le coût est inférieur à celui d’un grand salon physique. Mais notre motivation n’est pas une quelconque diminution des coûts sur les opérations que nous mettons en place. Il s’agit vraiment d’une stratégie tournée vers l’innovation et vers notre cible. »

Est ce que ce type de manifestation virtuelle est appelé à se développer ?

« Elle se développe déjà ! Regardez l’essor du commerce en ligne ! Nous nous devons d’utiliser ces moyens de communication. Mais attention, si le lycéen se renseigne par lui-même, les véritables prescripteurs restent le plus souvent les parents, d’une autre génération et pour lesquels le contact physique est indispensable. »