2. Pour démocratiser la culture et la musique, l'exemple du projet « Opéra Bis »
Michèle Drechsler, inspectrice chargée de mission pré-élémentaire dans le département de l'Indre, participe à de nombreux groupes et communautés autour des mondes virtuels. Son objectif est d'étudier la place des mondes virtuels pour les apprentissages et la formation. Elle fait le point sur des retours d’expériences menées cette année en 2010-2011.
Le projet « Opéra Bis » consiste à proposer, pour la première fois au monde, une offre internationale de contenu culturel francophone dans les mondes en ligne massivement partagés. Il associe l'opéra de Rennes qui donne accès à des représentations de sa saison 2010-2011 et l’association « Bibliothèque francophone du métavers » qui met en place, dans les univers virtuels, l’organisation technique, l’accueil du public, et assure le bon déroulement des retransmissions. Première offre d’opéra en mondes virtuels, Opéra Bis souhaite à termes fédérer une communauté d’utilisateurs, promouvoir la culture française (et notamment la musique lyrique) à l’étranger mais aussi sur le territoire français, dans une démarche de démocratisation culturelle.
OperaBis l'Enlèvement au Sérail, Mozart. from DD Ra on Vimeo.
Dans le domaine de l’éducation artistique, le Centre Pompidou Virtuel (CPV) ouvrira ses portes à l’automne prochain en mettant en valeur les contenus issus du centre de ressources de Beaubourg dans une nouvelle version de site web. L’objectif est de créer un espace de travail collaboratif dans lequel les visiteurs pourront être amenés à participer à la création de contenus entourant les œuvres.
De nombreuses ressources sont accessibles mais il faut avant tout, faire vivre et animer des communautés autour de projets, de problèmes communs. Comme l’indique Florence Belaën dans son récent article Petite chronologie de l’usage du numérique, « La posture des institutions muséales n’est plus seulement de diffuser du contenu mais d’intégrer les multiples paroles et d’organiser, en tant que plateforme d’échanges, les différentes interactions et rencontres. Modification des postures et des pratiques, modification du statut des publics : ce ne sont plus des publics à qui on s’adresse et auxquels on offre du contenu mais des publics experts qui participent à la coproduction du contenu. »