Avec beaucoup de retard je l’admets, je viens de découvrir le terme de « post-vérité » et l’ère qui va avec. Mais le développement de ce phénomène lors de la campagne présidentielle américaine ou encore celle du « Brexit » a fait grimper ce terme en une du Monde Eco&Entreprise en date du 26 janvier 2017. Où l’on apprend, c’est rassurant, que Wikipédia lutte pour vérifier ses sources et garantir au mieux la véracité de ses articles. La post-vérité donc est une culture politique dans laquelle les acteurs « orientent les débats vers l'émotion en usant abondamment d'éléments de langage et en ignorant (ou en faisant mine d'ignorer) les faits et la nécessité d'y soumettre leur argumentation » (Source : Wikipédia….).

En d’autres temps, n’aurions-nous pas parlé de propagande, tout simplement ? Ou est-ce l’hypocrisie du politiquement correct généralisé qui nous empêche d’utiliser des mots qui font référence à de sombres périodes de notre histoire ? Moins violente physiquement, la post-vérité est bien plus persuasive en fait qu’un brutal autodafé. Ces éléments de langage répétés en boucle par les médias, les réseaux sociaux et autres supports X.0 sont bien des « Actions systématiques exercées sur l'opinion pour lui faire accepter certaines idées ou doctrines, notamment dans le domaine politique ou social », définition de la propagande selon Larousse. A tel point que, accompagné de conditions matérielles privilégiées, les auteurs mêmes de cette post-vérité finissent par se perdre dans leur réalité virtuelle..