A l’heure du NO-CODE, vous allez dire que je n’ai rien compris, que je suis à la « ramasse »… Mais le site que vous consultez en ce moment même a été réalisé en php/html/css à la main d’un développeur amateur. Cet exercice de codage m’amuse finalement, tout en m’aidant à mieux comprendre comment tout cela fonctionne et en faisant travailler mon vieux cerveau pour éviter la sclérose… Gageons qu’en 2025, j’aurais le courage et le temps de bloguer à de nombreuses occasions quelques contenus qui pourraient vous intéresser.
Pour toute activité informatique, se pose le problème de la sécurité. Les mondes virtuels n’échappent pas à la règle d’autant qu’il s’agit en général d’applications ouvertes, accessibles à tous. La sécurité informatique revêt différentes formes que nous résumerons ici par un aspect serveur et un aspect client.
Côté serveur
Les mondes virtuels comme FrancoGrid sont générés et gérés par l’application OpenSimulator qui est une version « libre » du logiciel utilisé par Second Life et développé par Linden Lab, société propriétaire de Second Life. OpenSimulator est encore en phase de développement. Ces briques logicielles sont donc installées sur des serveurs qui génèrent l’environnement 3D, gèrent les avatars et leurs inventaires, ainsi que les « régions » et les terrains. La sécurité dépend là de la qualité et de la fiabilité des serveurs, des mesures de sécurité qui sont prises, des performances du système d’exploitation. Ceux qui s’installent sur Second Life devront faire confiance à la société Linden Lab, voire à un tiers comme France 3D qui gère ses régions sur Second Life. Il y a dans ce cas, peu de problème de fiabilité et de disponibilité de votre région. A ce jour, la salle Théophraste Renaudot de Lokazionel, n’a été indisponible qu’une seule fois sur France 3D pour cause de redémarrage de la région dans le cadre d’une maintenance. Les propriétaires de régions sur des grilles OpenSimulator, doivent eux faire confiance à leurs propres installations ou aux personnes qui ont installé OpenSimulator et qui fournissent la région. Lokazionel fait confiance à Romain Oberon de FrancoGrid. Ce sont des professionnels pour certains, mais pas tous. Les problèmes de sécurité qui pourraient être rencontrés sont l’impossibilité d’accéder à votre région ou à votre terrain, des problèmes de « lag », de lenteur, d’affichage de personnages en « aura » (sorte de nuage blanc) ou tout autre phénomène vous empêchant de profiter du monde que vous avez mis des heures à créer.
Côté client
Côté client, les avatars se promènent dans les mondes virtuels comme nous surfons sur le web. Et bien sûr, cela n’est pas sans risque. Notre viewer se comporte comme un navigateur et l’on pourrait imaginer qu’une installation non sécurisée d’OpenSimulator, comme d’un site web, pourrait vous coller un virus sur votre PC par l’intermédiaire du viewer. Pire, un propriétaire de région sur SL ou sur une grille OpenSim pourrait être mal intentionné et profiter de votre visite pour faire de l’intrusion ou tout simplement piocher dans l’inventaire de votre avatar. Les dégradations de vos objets ou de votre avatar, les vols d’objets ou de Linden Dollars dans SL sont également des dangers auxquels il faut porter attention.
A propos de confidentialité
Il faut considérer que les univers virtuels sont plutôt par essence des milieux ouverts et que, par conséquent, la confidentialité totale des informations qui y circulent n’est pas garantie. Cela ne signifie pas qu’un usage professionnel de Second Life ou d’OpenSimulator est à proscrire. Preuve en est, la présence de grandes multinationales dans la deuxième vie. Toutes les informations que vous traitez en entreprise ne sont pas ultra confidentielles !! Des actions de formation, des présentations publiques de produits, des opérations de communication peuvent faire l’objet d’actions virtuelles sur Second Life. En revanche, pour une réunion stratégique du comité de direction en vue d’une acquisition sur les marchés, Second Life ou OpenSimulator, ne sont peut-être pas encore les meilleurs outils pour l’organiser. Et puis le présentiel a du bon.
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