A l’heure du NO-CODE, vous allez dire que je n’ai rien compris, que je suis à la « ramasse »… Mais le site que vous consultez en ce moment même a été réalisé en php/html/css à la main d’un développeur amateur. Cet exercice de codage m’amuse finalement, tout en m’aidant à mieux comprendre comment tout cela fonctionne et en faisant travailler mon vieux cerveau pour éviter la sclérose… Gageons qu’en 2025, j’aurais le courage et le temps de bloguer à de nombreuses occasions quelques contenus qui pourraient vous intéresser.
Prodyck Theas investit les mondes virtuels OpenSim de son art, la peinture et les créations 3D. Lokazionel vous propose le témoignage d'un artiste classique qui s'est pris au jeu du virtuel...
Que représente la peinture pour vous ?
«Peindre est pour moi un loisir, je ne suis pas un artiste professionnel...
Je pratique la peinture en plein air, directement sur la toile. Je réalise des paysages de ma région, du moins l'été. L'hiver je travaille plutôt sur l'imaginaire. Je peins depuis longtemps, comme un sorte de «défouloir» après le travail.»
Quel est le lien entre peinture et monde virtuel ?
«J'ai présenté mes toiles dans une galerie virtuelle juste pour voir, pour expérimenter. Cette simple présentation est en fait un peu limitée... Et j'ai rapidement dépassé ce cadre, j'ai pris l'univers 3d à mon compte. La démarche n'est pas compliquée puisque qu'artiste en plein air mon environnement est la «3D réelle». Mais c'est une autre expérience. J'ai donc entrepris la création d'univers en 3D. Les artistes du passé auraient sûrement investi ces espaces. Il n'est pas question pour moi de mettre une toile en 3D. Cela aurait certes un intérêt technique évident, mais serait un véritable non sens artistique à mon idée. Quand je peins une toile, elle se construit à partir d'une sensibilité et de l'environnement de l'instant. Dans un univers OpenSim, je crée autrement.»
Que peuvent apporter les univers virtuels à un artiste ?
«La plus large diffusion des oeuvres qu'apporte les mondes virtuels est un complément à la l'exposition réelle. Mais la vraie force des mondes virtuels persistants réside dans la communication avec l'artiste qu'ils rendent possible : discuter autour d'une toile, échanger des idées comme dans une exposition réelle. Sans compter que les visiteurs virtuels peuvent visiter la galerie où qu'ils soient dans le monde...»
Il reste quelques difficultés à surmonter...
«L'inconvénient «artistique» est que les créations 3D vampirisent l'exposition virtuelle des oeuvres réelles. Par ailleurs, la complexité de mise en œuvre d'une région virtuelle sur OpenSim fait perdre beaucoup trop de temps aux dépends de l'activité créatrice. Il est urgent que les choses se "démocratisent" et soit techniquement à la portée de tous. Un artiste n'est pas informaticien. Hors le créateur se situe en "bout de chaine" derrière les techniciens. Cette situation de dépendance peut poser des problèmes en termes d'indépendance d'esprit, de liberté, et la vie communautaire n'est pas toujours de tout repos. Et je ne parle pas des aspects financiers et des FAI dont il faut contourner certaines décisions technico-économiques...»
L'univers virtuel de Prodyck est accessible sur OSGrid, région Ipso Loop, le plus souvent entre 18 h et 23 heures ou sur rendez-vous. Vous pouvez le contacter via son Blog.
En avant goût, une vidéo proposée par Prodyck Theas :