A l’heure du NO-CODE, vous allez dire que je n’ai rien compris, que je suis à la « ramasse »… Mais le site que vous consultez en ce moment même a été réalisé en php/html/css à la main d’un développeur amateur. Cet exercice de codage m’amuse finalement, tout en m’aidant à mieux comprendre comment tout cela fonctionne et en faisant travailler mon vieux cerveau pour éviter la sclérose… Gageons qu’en 2025, j’aurais le courage et le temps de bloguer à de nombreuses occasions quelques contenus qui pourraient vous intéresser.

Mofifié le 07/11/2014

Solar games, comprendre par le jeu

Plateforme Altis, Solar gamesSolar games est une jeune pousse de trois ans, incubée à la Belle de Mai de Marseille. Aujourd'hui, elle poursuit sa croissance dans la pépinière d'entreprise de la Metropôle Nice Côte d'Azur, CEEI. Pour découvrir cette start-up du Serious Games, Lokazionel a rencontré Alexandre Bullock, co-fondateur et directeur de projet, et Pierre Maccini, ingénieur pédagogique et chef de projet.

Quel est votre secteur d'activité ?

Alexandre Bullock : «Notre secteur d'activité principal est le Serious Games avec une offre BtoB "grand compte" et une forte activité dans la recherche et le développement. Nous commercialisons déjà notre plateforme d'apprentissage en ligne auprès d'Orange Business Services où cinq Serious Games sont déployés, mais également chez Cofely Axima. Par ailleurs, nous travaillons avec le CHU de Nice et la Fondation Lenval sur l'accompagnement d'enfants autistes non scolarisés. Un module sur l'apprentissage des codes de la lecture est en fin de test pour une mise sur le marché début 2015.»

Comment définiriez-vous votre plateforme d'apprentissage ?

Pierre Maccini : «Nous nous attachons à créer un centre de formation virtuel, en temps réel et multi utilisateurs. Nous y transformons du contenu pédagogique en jeux, notamment des contenus "métiers" comme la facturation grand compte chez Orange. Notre objectif est de développer des outils génériques qui peuvent s'adapter à des besoins de formation très différents. Pour cela, nous portons surtout nos efforts d'innovation sur les usages.»

Vous avez d'ailleurs fait le choix de proposer un environnement virtuel, avec des avatars, mais sur une plateforme en 2D isométrique. Pourquoi ?

A. B. : «L'isolement de l'apprenant est souvent la limite de l'apprentissage en ligne. Les individus restent seuls devant leur écran et au final, les taux de complétion du cours ne sont pas bons. Nous proposons donc un univers en ligne mais où les apprenants peuvent se retrouver, échanger, se connaître. Des séances où l'ensemble des apprenants assistent à une conférence ou une projection vidéo est possible. Chacun peut alors voir l'avatar des autres participants et décider de communiquer. L'isolement est rompu. Nous ajoutons au social learning une importante brique ludique.»

Et pourquoi pas un univers en vraie 3D, comme dans les jeux vidéo ?

P. M. : «Nous avons fait le choix de ne pas utiliser un moteur 3D mais de la 2D isométrique car l'immersion 3D ne convient pas à tous les publics. La manipuliation des univers full 3D nécessite d'être à l'aise avec l'informatique. Utiliser la souris et le clavier pour déplacer son avatar peut déjà poser une difficulté d'usage, sans parler des interactions avec les objets. Selon nos études, un environnement Full 3D nous ferait perdre 60% de nos utilisateurs en entreprise. Alors qu'aujourd'hui, notre outil se manipule uniquement à la souris et via un navigateur web. Il touche ainsi toutes les tranches d'âge. Cela changera peut-être dans l'avenir, mais aujourd'hui, c'est notre constat. De plus, dans de nombreux cas, la 3D n'apporte aucune valeur ajoutée au contenu de la formation. Par exemple, pour apprendre à faire des factures, où serait la valeur ajoutée de la 3D ?»

Quelle technologie informatique utilisez-vous ?

A. B. : «Nous avons développé notre plateforme que nous appelons Altis avec les langages AS3 et Flex. C'est une application propriétaire qui s'installe sur les serveurs du client ou chez Solar games, selon les besoins. A l'époque où nous avons démarré notre projet, ces langages nous permettaient de disposer de toutes les fonctions que nous souhations mettre en place. Les utilisateurs y accèdent avec un simple navigateur web muni du plug-in Flash. Aujourd'hui, nous travaillons à une version 3 d'Altis, développée avec Unity pour la rendre accessible sur différents terminaux comme les smartphones et les tablettes.»

Quelles sont les fonctionnalités proposées sur votre plateforme pédagogique ?

P. M. : «Les apprenants, via leurs avatars, peuvent entrer en contact direct avec d'autres apprenants, découvrir leur fiche profil, échanger à travers un chat, créer des groupes. Une communauté d'experts sur tel ou tel point de la formation peut ainsi se créer. Un forum est également à disposition des participants. Bien évidemment, les jeux sous différentes formes sont disponibles sur Altis : quizz, trivial poursuit jusqu'à 10 joueurs, jeux de défi où défier un avatar peut vous rapporter des points... La plateforme se compose de plusieurs salles, chacune ayant une fonction : une bibliothèque pour y télécharger ou consulter des documents (pdf par exemple), une salle vidéo où l'on peut visionner les films disponibles dans le cadre de la formation, une salle dédiée à l'autoformation, une salle de mise en situation où l'on peut faire des jeux de rôle... Mais ces salles virtuelles peuvent aussi être thématiques. Ces outils permettent de faire des activités synchrones ou asynchrones. Il existe également des possibilités de développer des liens entre le Framework Altis et le système de visio-conférence du client. D'ailleurs, à l'heure actuelle, nous travaillons sur la mise en place d'une messagerie voix et d'un système de visio-conférence directement dans la plateforme.»

Jusqu'où peut aller l'interactivité dans le Serious Games ?

P. M. : «Dans un serious Games, un système de valorisation à travers le gain de points peut être mis en place. Ces points peuvent permettre d'habiller son avatar par exemple. Mais il peut également être connecté à un système de valorisation existant dans l'entreprise et donc toucher les personnels directement et très concrètement. Suivre une formation en ligne peut avoir, dans ce cas, un impact dans la "vraie vie", bien au-delà des compétences acquises.»

Au fond, quel est votre métier ?

A. B. : «Nous travaillons sur la médiation du savoir, nous offrons un contexte ludique aux actions pédagogiques. Notre plateforme en 2D isométrique, ses avatars et ses nombreuses interactions apportent une convivialité qui n'existe pas dans un LMS classique. De plus, l'interactivité entre apprenants (groupe expert, forum, FAQ...) produit du contenu. Concrètement, nos neuf salariés sont principalement issus de formations sur le jeu vidéo.»

SAVE THE DATE : Solar games sera présent
au salon HR Speaks salon spécial RH
au CNIT Paris-La Défense, les 25 et 26 novembre 2014.

Contacts : a.bullock@solargames.fr, p.maccini@solargames.fr.

Site web : http://www.solargames.fr

Twitter : @SolarGames

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