A l’heure du NO-CODE, vous allez dire que je n’ai rien compris, que je suis à la « ramasse »… Mais le site que vous consultez en ce moment même a été réalisé en php/html/css à la main d’un développeur amateur. Cet exercice de codage m’amuse finalement, tout en m’aidant à mieux comprendre comment tout cela fonctionne et en faisant travailler mon vieux cerveau pour éviter la sclérose… Gageons qu’en 2025, j’aurais le courage et le temps de bloguer à de nombreuses occasions quelques contenus qui pourraient vous intéresser.
Voilà huit ans que la société Visimmo 3D propose des prestations virtuelles aux entreprises. Salons, événements, visites de biens immobiliers... Lokazionel a rencontré Timothée Clairaz, responsable communication de la société Visimmo 3D.
Comment avez-vous commencé ?
«Au départ, l'idée était de proposer des visites virtuelles de biens immobiliers. Ainsi, les promoteurs pouvaient faire visiter un bien en construction à ses clients. Le concept était que le visiteur se déplace dans la maison ou l'appartement, comme dans un jeu. Autour de cette expérience, nous nous sommes développés sur les métiers de la communication institutionnelle et de l'événementiel.»
Quelle technologie avez-vous choisie ?
«La première version de notre plateforme était développée en Flash. Puis nous devions la faire évoluer vers un environnement à la fois plus immersif et plus mobile. En effet, les utilisateurs se connectent à l'Internet de plus en plus avec des tablettes ou des smartphones. Nous avons donc réalisé une deuxième version en Html5. Si le cœur de l'outil nous est propre, nous n'avons pas hésité à réutiliser des applications existantes ayant fait leur preuve, pour certaines fonctionnalités.»
Le html5, un standard...
«Oui, le html5 est une technologie solide, adoptée par les plus grands acteurs. De plus, WebGL, qui permet l'utilisation du standard OpenGL dans les pages web, fera tourner la 3D temps réel dans les navigateurs. Parions que le tandem html5/WebGL deviendra incontournable. Même en dehors des jeux vidéo, la 3D sur le web va se développer, nous en sommes convaincus.»
Pourquoi ne pas utiliser des applications existantes ?
«Il faut que nous soyons capables de proposer une solution sur mesure à nos clients, une solution qui se déploie rapidement, 10 fois, 100 fois... Il est donc important pour nous de tout maîtriser. Nous avions pensé à Second Life, mais cet environnement présentait trop de contraintes. Nous aurions été dépendants d'un tiers et, de plus, il était trop compliqué à aborder pour les utilisateurs. Notamment à cause du viewer à télécharger, une grosse application à installer sur un terminal. Nous souhaitions que les utilisateurs puissent atteindre notre plateforme via une simple adresse dans un navigateur web.»
Revenons à vos débuts. Quels sont les supports 3D que vous proposez aux promoteurs immobiliers ?
«Dans ce secteur, nous fournissons à nos client plusieurs types de supports. La visite virtuelle tout d'abord, qui est un support de vente, un support de communication. Plus d'une personne sur deux ne se projette pas du plan du promoteur, vers le bien réel dans lequel elle va habiter. En y intégrant de l'interactivité, pour modifier les revêtements des sols ou des murs par exemple, et en utilisant un Oculus Rift, le client est parfaitement immergé dans le bien qu'il envisage d'acheter. En amont, nous fournissons un film d'animation pour faire la publicité du programme du promoteur. La réalité augmentée est également utilisée via une plaquette de présentation qui permet de visionner en 3D sur n'importe quel terminal (tablette, smartphone) le bien en question. Une manière de prolonger la visite réelle... Enfin, en aval, une maquette du bien, imprimée en 3D, est donnée au client au moment de la signature de la réservation du bien immobilier. Votre achat sur plan se matérialise tout de suite et vous devenez un ambassadeur du promoteur en véhiculant une image positive du promoteur à travers cette maquette 3D.»
Vous auriez quelques chiffres sur cette activité ?
«Nous avons imprimé 300 maquettes. Plus de 150 promoteurs immobiliers font appel à nos services, des gros comme des plus petits. Pour ces derniers, la 3D est vraiment un élément de différenciation. Notamment parce que ces outils leur permettent de se passer de commercialisateurs. Ils peuvent vendre en direct via le web puisque le produit présenté en 3D est très proche de la réalité. Les prospects ainsi attirés sont déjà très qualifiés, il est plus facile de les transformer en véritables clients.»
Quelle est votre offre en ce qui concerne les salons virtuels ?
«Notre but est de proposer les mêmes services en virtuel que les loueurs d'espaces physiques. Nos clients sont les organisateurs d'événements. Nous leur permettons de fédérer une communauté dans un espace virtuel : stands, espaces de conférence, distribution de documents... Nous nous positionnons comme opérateur, pas comme organisateur.»
Quel est l'intérêt du virtuel et de la 3D ?
«Au-delà de l'immersion dans un décor, le visiteur d'un salon virtuel est dans sa bulle, il est donc plus disponible pour les échanges, la communication, l'interactivité. Au cours d'un événement réel, le bruit, la foule, les déplacements... peuvent être des freins aux rencontres et aux contacts.»
Mais le virtuel ne remplacera pas le réel...
«Non, même si ces salons virtuels arrivent dans un contexte favorable. Les événements physiques ont moins la côte, ils sont moins appréciés, notamment les salons professionnels qui sont en perte de vitesse. Et le climat de ces dernières semaines n'arrange rien. Le virtuel est une solution pour s'affranchir des contraintes. Mais attention, l'événement réel n'est pas mort, le public, particulier ou professionnel, aura toujours envie de voir un orateur charismatique par exemple. L'événement virtuel est là pour apporter un complément. Les déplacements y sont faciles, la recherche d'information y est simplifiée grâce à un moteur de recherche par exemple. Généralement, nos clients organisent l'événement virtuel parallèlement au salon physique. Quelques clients ne font que du virtuel pour des raisons d'éco-responsabilité.»
Vous auriez un exemple ?
«Nous avons opéré plus d'une centaine d'événements B2C, B2B, ou interne à une entreprise. Pôle emploi, par exemple, nous a sollicité pour un événement virtuel dont l'objectif était le partage de bonnes pratiques entre agences régionales. Cela concernait donc 22 régions, 22 exposants, 15 000 collaborateurs... Le salon virtuel est resté ouvert pendant un mois. Mais habituellement, les durées sont plutôt de deux à trois jours, avec de 40 à 50 exposants qui réunissent de 300 à 4000 visiteurs. Les visiteurs viennent plusieurs fois sur le salon et restent en moyenne 30 minutes. La liberté d'utilisation d'un support toujours en ligne semble donc séduire les utilisateurs.»
Quels sont les retours des visiteurs ?
«Les retours que nous avons donne un taux de satisfaction de 85/90 % en ce qui concerne le design, l'accessibilité... Les quelques problèmes qui sont évoqués par les utilisateurs sont les difficultés d'accès, le fait qu'il faille s'enregistrer pour accéder à l'événement, certains souhaitent rester anonymes. A noter qu'il s'agit d'une minorité. Le taux de reconduction de ces événements virtuels dépasse les 70%.»
En fait, quel est l'objectif principal de ces salons virtuels ?
«Les salons sont avant tout des outils marketing. L'objectif est de transformer le visiteur, réel ou virtuel, en client. Les salons virtuels sont générateurs de prospects qualifiés, voire très qualifiés, grâce aux outils statistiques livrés aux organisateurs. Le salon de la franchise par exemple, a généré de nombreuses ouvertures de nouveaux franchisés.»
Pourrait-on envisager des actes de vente directement sur un salon virtuel ?
«Nous ne fournissons pas les moyens d'opérer des actes de ventes en direct sur les salons virtuels. Dans ce cas, la plateforme deviendrait une place de marché et nous devrions mettre en place un seul règlement avec un processus de "panier". Ce type de développement semble envisageable à moyens termes.»
Voir la démo de la nouvelle plateforme V3D Event.