A l’heure du NO-CODE, vous allez dire que je n’ai rien compris, que je suis à la « ramasse »… Mais le site que vous consultez en ce moment même a été réalisé en php/html/css à la main d’un développeur amateur. Cet exercice de codage m’amuse finalement, tout en m’aidant à mieux comprendre comment tout cela fonctionne et en faisant travailler mon vieux cerveau pour éviter la sclérose… Gageons qu’en 2025, j’aurais le courage et le temps de bloguer à de nombreuses occasions quelques contenus qui pourraient vous intéresser.
Visite, salon, jeux... Virteem est une entreprise qui surfe sur le virtuel depuis 2012 déjà. Mais quid des métavers ? Kevin Soler, CEO et fondateur de la société livre à Lokazionel son analyse des mondes virtuels.
Quelle est votre définition du métavers ?
Il n’existe pas un métavers mais des métavers. Roblox, Sandbox et Decentraland sont des métavers, les plus avancés peut-être. Roblox est loin devant en nombre d’utilisateurs mais l’âge de son public est essentiellement compris entre 10 et 14 ans. Ce n’est donc pas le bon support pour les marques et les entreprises... Nous pourrions dire que Second Life est un métavers tout comme World of Warcarft. Mais pour moi, un métavers est un environnement immersif 360 dans lequel l’utilisateur, visiteur ou participant, peut faire des actions, se déplacer, choisir ce qu’il veut voir ou actionner. L’avatar et les interactions sociales ne sont pas obligatoires. Je distinguerais les métavers léger, sans technologie temps réel et les métavers lourds où les personnes peuvent se rencontrer en temps réel et discuter.
Quel conseil donneriez-vous aux entreprises ?
Notre conseil aux marques et aux entreprises : n’aller sur aucun métavers, créez le vôtre. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas prédire ce que sera le ou les métavers de demain, ni quels en seront les usages et le public. Créer votre univers, adaptez-le à votre cible, suivez les évolutions... Eventuellement, vous pouvez mettre en place une passerelle entre un métavers de type Sandbox et votre propre plateforme. N'oublions pas la vraie question à se poser : Quel support va être utilisé par mes clients ?
Que proposez-vous en termes de métavers chez Virteem ?
Chez Virteem nous conseillons et proposons un développement de métavers sur mesure, à base d’images réelles, prises en 360° dans les vrais locaux du client ou dans un lieu réel. Ces espaces sont modifiables et peuvent évoluer, nos clients y accèdent via une interface web de configuration. Côté utilisateurs, ces supports sont accessibles très simplement avec un navigateur web, les visiteurs peuvent s’y déplacer librement, consulter les supports mis à disposition (pdf, vidéo, images...), voire discuter avec l’animateur du site grâce à un chat que l’on peut activer ou pas. Et nous savons intégrer des modèle 3D si besoin dans ces espaces, comme des stands pour un salon virtuel ou des produits dans un showroom.
Quel type de client cible Virteem ? Pour quel type de service ?
Pour les Ressources humaines, nous proposons des prestations autour du recrutement, de l’intégration des nouveaux arrivants et de la formation. Il est par exemple difficile de développer un sentiment d’appartenance pour des sociétés, internationales ou pas, déployées en petites unités géographiquement éloignées et ayant de nombreux salariés en télétravail. Nos espaces virtuels leur permettent de partager un contexte et des valeurs à travers un événement en ligne. Dans le domaine industriel, nous offrons des supports digitaux pour montrer l’usine aux clients, aux partenaires. Et pour former et informer les personnels sur les risques et la sécurité. Les écoles et les universités, pour des journées portes ouvertes virtuelles ou des salons, les acteurs du tourisme public et privé pour valoriser leur offre à l’international, ou encore le secteur du « retail » pour toucher des clients beaucoup plus largement et de façon moins coûteuse qu’en présentiel, sont autant de clients auxquels nous offrons des solutions virtuelles : salons, visites, réunions, jeux...
Pourquoi privilégier les images réelles en 360° à de la modélisation 3D ?
Le coût, la qualité des images, mais surtout parce que les environnements réels améliorent la rétention de l’information. Cette technique emporte une meilleure adhésion que le pur virtuel 3D. Je cite souvent cet exemple : une grande société du bâtiment avait mis en place tout un équipement de casques de réalité virtuelle dans le but de former son personnel aux dangers et risques métiers dans un univers modélisé en 3D. Cela n’a pas fonctionné. L’écart était trop grand entre le public visé et les outils mis en place. Nous, nous avons filmé un chantier réel en 360°, nous avons mis les informations (l’équivalent de 200 pages pdf...) liées aux risques dans les endroits concernés. Le tout étant consultable simplement avec un navigateur web sur un ordinateur, un mobile ou une tablette, d’un chantier, d’un bureau comme de chez soi. Pas de casque, pas d’équipement hight-tech dédié...
Vous semblez perplexe sur l’avenir des métavers ?
Non, les métavers vont sûrement se développer, mais lequel ou lesquels ? Quelle plateforme va vraiment s’imposer et pour quels usages ? Jeux, réseaux sociaux, travail collaboratif, création artistique.... Comment vont réagir les générations Z et Alpha ? Aujourd’hui, le manque d’adoption des métavers par les entreprises est dû à des problèmes technologiques comme les contraintes de sécurité (proxy, authentification...) ou l’équipement nécessaire, mais également à la qualité des images et de l’environnement proposé, encore trop souvent à base de polygones grossiers. Nous avons un rôle d’évangélisation, d’explication. Il faut rassurer pendant les 4 à 5 ans à venir avant de pouvoir basculer sur des métavers lourds. Les technologies vont évoluer, progresser à l’image de ce qui s’est passé pour les casques de réalité virtuelle. Ils se sont rapidement améliorés ces dernières années pour arriver à un Oculus Quest, par exemple, qui ne donne plus le mal de mer...
Mais quel est vraiment l’intérêt de ces supports immersifs ?
Un environnement immersif 360° dans lequel l’internaute est actif, où il va pouvoir choisir ce qu’il veut voir, ce qu’il veut découvrir en se déplaçant librement, offre un parcours en ligne positif à l’utilisateur. Nous retenons 75% des informations dans un environnement immersif dans lequel nous sommes acteurs. Ce constat bien connu a également été validé par nos propres évaluations. De même que les pages d’accueil des sites web présentant un espace immersif ont de meilleures statistiques que les pages traditionnelles, parce qu’elles impliquent mieux le visiteur. Cela est positif pour le référencement de votre site Internet.