Ma mairie sans les murs… Au-delà des mots, quel est le concept ?
«Le concept est d'offrir aux municipalités une implantation virtuelle sur FrancoGrid pour une partie publique, associée ou non à une implantation virtuelle plus fermée, accessible aux seuls administrés de la commune par exemple. La partie publique peut faire la promotion des atouts touristiques de la collectivité, notamment à l’international, et contribuer à développer des échanges. Une partie réservée aux administrés, qui peut d’ailleurs être hébergée sur les serveurs de la municipalité, pourrait, elle, proposer des services tel que des espaces de télétravail pour y organiser des réunions ou des services municipaux : inscriptions, réservations…»
Quel serait le but principal d’un tel projet pour une mairie par exemple ?
«Le premier objectif reste la sociabilité, c’est-à-dire le développement des échanges entre citoyens : réunions associatives, soutien scolaire, conférences, permanences... Cet outil favoriserait, selon nous, les échanges en temps réels, la participation des citoyens. Par ailleurs, l’interactivité avec les agents municipaux pourrait être bien plus importante dans un monde virtuel que sur un classique site Internet. Un véritable accompagnement dans certaines démarches pourraient être envisagé, chose que ne propose pas un site web classique, trop peu collaboratif.»
Mais cela ne va-t-il pas à l’encontre du vrai lien social ?
«Même si le virtuel ne se substitue pas à la réunion réelle, il peut en réduire le nombre quand la rencontre physique n'est pas indispensable, et ainsi diminuer l’impact écologique, des transports par exemple. Des groupes bien réels peuvent ainsi étendre leurs capacités d’échanges sans être contraints par la distance ou le manque de temps. Les possibles augmenteraient également pour les personnes à mobilité réduite. Donc le lien social est favorisé.»
L’usage des mondes virtuels n’est pas encore très répandu et parfois encore complexe…
«Oui, mais la technologie avance vers une intégration de l’accès au monde virtuel via un simple navigateur. Ce n’est pas pour tout de suite, mais il faut s’y préparer. »
Quelle est exactement votre prestation et son coût ?
«Notre intervention consiste à aider les collectivités à définir leurs besoins, réaliser l’espace virtuel correspondant sur FrancoGrid, former à l’utilisation d’OpenSim, voire à assister les municipalités dans la constitution de dossiers de demande de subvention pour des programmes numériques. Le cout dépend beaucoup du projet en lui-même : nombre et qualité des objets virtuels à créer, formation à dispenser, niveau d’accompagnement. Le jour / homme sera facturé 1000 euros.»
Avez-vous déjà des projets engagés ?
«Non, des discussions sont en cours. Nous approchons des mairies qui sont sensibles à la révolution numérique et à la participation des habitants. Dans ce but, nous organisons une séance de démonstration le samedi 17 décembre à 17 heures sur FrancoGrid. Les mondes virtuels peuvent être un outil de démocratie locale et de sociabilité augmentée. C'est un choix politique.»