A qui s’adresse votre espace virtuel ?
«Tous les professionnels de l’art dentaire peuvent s’inscrire sur DentalLife : chirurgiens dentistes, fournisseurs de matériel, étudiants, assistantes, laboratoires… Le contenu de cet espace virtuel est conçu pour eux. Et il leur est d’ailleurs réservé et s’accompagne de conditions d’utilisation.»
Dans quel cadre s’inscrit cette initiative ?
«Il s’agit d’une initiative personnelle. Une société, DentalLife, a été créée pour porter ce projet.»
Que trouve-t-on sur votre région virtuelle ?
«Nous proposons sur la région DentalLife la consultation de diaporamas réalisés par des confrères ou des enseignants des facultés d’odontologie et de médecine. Les étudiants peuvent revenir voir les diaporamas en complément de leur cours. Nous pouvons également réaliser des conférences virtuelles ou des cours en direct mêlant plusieurs supports : diaporama, voix, vidéo. Ensuite, la réussite d’un quizz portant sur les diaporamas présentés, permet d’accéder à un serious game.»
En quoi consiste-t-il ?
«Un cabinet dentaire est reconstitué sur Second Life. Il met l’utilisateur à travers son avatar en situation. En l’occurrence, l’objectif est de bien réagir à un incident d’ordre médical lors d’une consultation. Nous avons reconstitué sept scénarios d’urgence. Par exemple, si le patient fait un œdème de Quincke, comment réagir ? Dans quel ordre prendre les différentes mesures d’urgences ? Des objets comme un téléphone, une bouteille d’oxygène ou encore un défibrillateur sont représentés et interactifs.»
Pourquoi développer ce type d’exercice dans un univers virtuels ?
«Second Life et la 3D interactive permettent une description plus réaliste de la situation, une meilleure immersion de l’apprenant et offre une plateforme ouverte permettant le travail collaboratif. Nous pouvons y rencontrer d'autres personnes intéressées par le même sujet. Les échanges sont ainsi favorisés. Je pense que les mondes virtuels sont la meilleure alternative à l'enseignement présentiel. Mais il ne le remplace pas ! Nous pouvons tout envisager sur une plateforme comme Second Life, les possibilités sont bien plus grandes qu’avec le web en deux dimensions.»
Un outil idéal en quelques sortes…
«Non, l’inconvénient est la difficulté à maîtriser Second Life pour l’utilisateur novice. Nous avons donc créé un parcours pédagogique dédié à l’utilisation de SL pour surmonter cet obstacle. Télécharger un logiciel, un viewer, l’installer sur son ordinateur… voilà un frein important. Si nous pouvions accéder aux univers virtuels via notre simple navigateur web, ce serait idéal !»
Côté technique, utilisez-vous un LMS ?
« Pas encore… De nombreuses requêtes de Second Life vers le site web DentalLife ont été programmées, ne serait-ce que pour savoir qui a répondu au quizz par exemple ou tout simplement pour s’inscrire et délivrer les autorisations d’accès. Ange Zanetti, spécialiste des mondes virtuels, a réalisé la partie web et script Second Life (LSL) du projet. Nous sommes en train de travailler sur la mise en place de Moodle. »
Comment ce projet est-il financé ?
«DentalLife a bénéficié d’une subvention de l’université numérique dédiée à la santé, l’UNF3S. D'autres subventions devraient nous être allouées bientôt, notamment au travers de contenus pédagogiques sur l'odontologie légale, c’est-à-dire les rapports entre patients et praticiens lors de litiges. Pour les utilisateurs, tout est gratuit. Nous avons des partenaires qui financent le projet en contrepartie d’une visibilité sur Second Life où un espace leur est réservé. Ces partenaires sont également présents lors des manifestations virtuelles que nous organisons. Et enfin, je consacre à DentalLife beaucoup de temps… sans la passion qui m’anime, rien ne serait possible.»
Pourquoi ne pas utiliser OpenSimulator ?
«L’avantage, encore aujourd’hui, de Second Life est que si je cherche un renseignement je le trouve. Il est très facile de construire et de réaliser un environnement 3D et n'importe qui peut venir vous aider : architecture, textures, animation… L’atout d’OpenSimulatior tiendrait plutôt dans le fait que le propriétaire peut être complètement maître de son univers virtuel. Il peut par exemple l’isoler complètement, ne pas en faire un espace public mais bien une plateforme privée où l’on peut mieux maîtriser les apprenants.»
Site officiel DentalLife - - Blog DentalLife
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